The French poem Matin d’Octobre by François Coppée (1842-1908) is about an early October morning. You’ll find the original French version with an mp3 here and an English translation below it.
Matin d’Octobre
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
À travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n’est pas l’hiver encor.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.English Translation:
October Morning
It is the exquisite and early hour,
The sudden sunrise reddens the sky.
Through the autumn mist
The garden leaves fall.
Their fall is slow. We can follow them
With our eyes and recognize
The oak by its leaf of copper,
The maple by its leaf of blood.
The last ones, the most rusty
Fall from the bare branches,
But it’s not winter yet.A fair light sprinkles down on
Nature and in the whole rosy sky
You’d think it was snowing gold.
Translated by Monique Palomares and Lisa Yannucci. Thanks to Monique for the recording!
Monique Palomares works with me and the French and Spanish versions of Mama Lisa’s World.
This article was posted on Wednesday, October 19th, 2011 at 9:06 am and is filed under Autumn, Countries & Cultures, Fall, France, French, French Poems, Holidays Around the World, Languages, Poems, Poems about the Fall, Poetry, Poetry about the Seasons, Poetry about the Weather, Poets, Recordings, Recordings of Poems, Seasonal. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed.
October 26th, 2011 at 8:23 am
Cool site , je viens de découvrir en cherchant des chansons traditionnelles sur le net votre page web, Youpie et j’aime vos poésies sur l’automne.
bon Halloween.
January 13th, 2015 at 10:41 pm
Hi Lisa,
I belong to a French conversation class in Sutton Coldfield and recently we brought along extracts from newspapers to translate and poems. I brought a favourite poem of mine, Paris by Alfred de Vigny. We had a go at translating it, but have to admit that we didn’t make a very good job of it. Would you consider translating part of it for me please?
Prends ma main, Voyageur, et montons sur la Tour. –
Regarde tout en bas, et regarde à l’entour.
Regarde jusqu’au bout de l’horizon, regarde
Du nord au sud. Partout où ton oeil se hasarde,
Qu’il s’attache avec feu, comme l’oeil du serpent
Qui pompe du regard ce qu’il suit en rampant,
Tourne sur le donjon qu’un parapet prolonge,
D’où la vue à loisir sur tous les points se plonge
Et règne, du zénith, sur un monde mouvant,
Comme l’éclair, l’oiseau, le nuage et le vent.
Que vois-tu dans la nuit, à nos pieds, dans l’espace,
Et partout où mon doigt tourne, passe et repasse ?
– ‘ Je vois un cercle noir, si large et si profond
‘ Que je n’en aperçois ni le bout ni le fond.
‘ Des collines, au loin, me semblent sa ceinture,
‘ Et, pourtant, je ne vois nulle part la nature,
‘ Mais partout la main d’homme et l’angle que sa main
‘ Impose à la matière en tout travail humain.
‘ Je vois ces angles noirs et luisants qui, dans l’ombre,
‘ L’un sur l’autre entassés, sans ordre ni sans nombre
‘ Coupent des murs blanchis pareils à des tombeaux.
‘ – Je vois fumer, brûler, éclater des flambeaux,
‘ Brillant sur cet abîme où l’air pénètre à peine,
‘ Comme des diamants incrustés dans l’ébène.
‘ – Un fleuve y dort sans bruit, replié dans son cours,
‘ Comme, dans un buisson, la couleuvre aux cent tours.
‘ Des ombres de palais, de dômes et d’aiguilles,
‘ De tours et de donjons, de clochers, de bastilles
‘ De châteaux forts, de kiosks et d’aigus minarets ;
‘ Des formes de remparts, de jardins, de forêts,
‘ De spirales, d’arceaux, de parcs, de colonnades,
‘ D’obélisques, de ponts, de portes et d’arcades,
‘ Tout fourmille et grandit, se cramponne en montant,
‘ Se courbe, se replie, ou se creuse ou s’étend.
‘ – Dans un brouillard de feu je crois voir ce grand rêve.
‘ La tour où nous voilà dans le cercle s’élève.
‘ En le traçant jadis, c’est ici, n’est-ce pas,
‘ Que Dieu même a posé le centre du compas ?
‘ Le vertige m’enivre, et sur mes yeux il pèse.
‘ Vois-je une Roue ardente, ou bien une Fournaise ? ‘
January 13th, 2015 at 10:55 pm
Hi Mary – Would you like to share what you have and we can help with it? -Lisa