"Je pense que 'ashia' provient de l'expression anglaise 'Hush ya' (tais-toi/taisez-vous)." -Nyango

Notes

Nyango m'a envoyé cette chanson avec la note suivante à propos de "ashia" :

"…ce mot merveilleux que nous avons en pidgin anglais du Cameroun : 'Ashia'. Dans mon intérêt à suivre la trace et à faire des déductions cultivées concernant l'origine de certains mots, je pense que 'ashia' provient de l'expression anglaise 'Hush ya' (tais-toi/taisez-vous). C'est un de nos mots les plus riches puisqu'on dit :

1) à un malade –'ashia' – pour offrir votre sympathie, 'repose-toi'
2) pour un deuil – 'ashia' signifie les condoléances à la personne endeuillée
3) si on se blesse, on nous dira 'ashia'
4) en admiration pour une grande action
5) de façon sarcastique pour signifier 'C'est cela, oui !'
6) pour un heureux évènement –naissance, mariage, réussite à un examen- 'ashia' voudra dire 'félicitations', c'est très bien, etc. et beaucoup d'autres expressions. Le ton et l'expression du visage font la différence quant à la signification de 'ashia' utilisée par le locuteur.

Njama njama est notre mot de pidgin anglais pour de nombreuses variétés de légumes à feuilles. Notre mère chantait souvent cette chanson à l'un de nous quand nous tombions ou qu'il nous arrivait un de ces incidents enfantins. Après avoir dit le mot 'ashia', elle nous faisait sourire en commençant cette chanson et le reste de nous –mes frères et sœurs et moi répondions les parties en italiques. Très vite, nous tous, y compris celui qui s'était fait mal, étions de bonne humeur. Le nom de ma mère est Iya Elizabeth Baliki Nambangi. Elle aime beaucoup chanter et mes frères et sœurs et moi-même avons hérité de ce trait de caractère. Comme la plupart des mères camerounaises, elle peut inventer une chanson en un éclair, pour convenir à une situation. En fait, en 2005, elle a chanté devant une classe d'étudiants à l'université de Mayence en Allemagne à cause d'un devoir que ma plus jeune sœur avait écrit, amenant le professeur à inviter notre mère à venir, parler et chanter avec eux. Vous ne croirez pas ce qu'était la chanson, c'était 'Three gypsies stood at the castle gate, they sng so high, they sang so low…'. Le professeur l'a appelée 'La version de Mme. Nambangi'. En fait, pour des funérailles, dans ma culture, celle du peuple Oroko de la province du sud ouest du Cameroun, il faut composer une chanson qui fait l'éloge du parent défunt pour que tout le monde l'apprenne et la chante.

Remerciements

Merci beaucoup à Nyango M. Nambangi de la Minnesota African Women's Association pour cette chanson.

Thanks so much!